Peut-on prendre du volume avec les élastiques ?
Fit Rich |
sport, musuclation, prise de masse, élastiques de musculation |
Le débat fait rage depuis longtemps et plus
encore
depuis la crise du COVID-19. Les salles de musculation fermant ou reduisant au minimum l'accueil des pratiquants, nombre de sportifs se sont rabattus sur les élastiques. Mais sont-ils réellement efficaces ? Voyons cela en détail.
Prise de masse aux élastiques, je relève le défi
Résistance constante vs résistance progressive
Les élastiques se différencient de la fonte à plusieurs égards. En premier lieu, ils offrent une résistance progressive qui s'accroient à travers le mouvement. Cette propriété "élastique" tranche avec la fonte qui génère une résistance constante. Du bas jusqu'en haut du mouvement, c'est bien le même poids qui est appliqué.
Quelles différences en termes de travail ?
La poids constant généré par la fonte a des avantages mais aussi des inconvénients. Il permet d'un côté d'offrir une charge de la même intensité sur l'ensemble du mouvement ce qui est bénéfique pour la prise de muscle. Par contre, il oblige l'utilisateur à définir ce poids en fonction de sa capacité à le soulever... sur tout ce mouvement. Cela peut être pénalisant car le muscle est généralement plus faible en bas et plus fort au fil de la contraction. Du coup à mi-chemin, lorsque le muscle atteint la majeure partie de sa force, la résistance peut se révéler trop faible. En d'autres termes, il serait capable de soulever plus lourd -et ainsi générer plus de muscles- mais est limité par le poids de départ.
Par exemple lors d'un curl biceps, le muscle est en position faible en bas du mouvement puis plus fort lors de la flexion du bras. Malgré cela, l'ensemble de l'exercice doit être calé sur le poids de départ (en bas), bien qu'à mi-chemin le biceps serait capable de soulever plus lourd.
L'élastique à l'inverse offre une résistance de plus en plus élevée, accompagnant parfaitement la courbe de force du muscle. Elle est faible en bas -lorsque le muscule est lui-même en position de faiblesse- et forte en haut -lorsqu'il peut génèrer toute sa puissance-. Cette caractéristique laisse à penser que l'élastique peut créer du muscle aussi bien que la fonte, voire mieux.
Phase excentrique
Une deuxième différence va concerner la phase excentrique, dite négative, lors de la "descente" du mouvement. La fonte est soumise à la gravité, ce qui peut limiter l'efficacité de cette phase négative, pourtant cruciale pour bâtir du muscle. En effet en reprenant l'exemple du curl, quasi aucune résistance ne s'applique tout en haut du mouvement, lorsque l'avant-bras est plaqué contre le biceps. L'avant-bras est vertical et la charge ressentie est quasi nulle puisque la gravité ne s'exerce plus. Ceci est d'ailleurs vrai également, à moindre mesure, sur le 1er tiers de la descente où l'effet de gravité est très limité.
A l'inverse l'élastique est nullement soumis à la gravité. Ainsi il sera au contraire plus "fort" en haut du mouvement et sur ce 1er même tiers, jusqu'à se détendre quelque peu jusqu'en bas. Il peut donc être estimé que l'élastique procure une résistance sur la phase excentrique au moins aussi intéressante que la fonte, voire meilleure.
La charge maximum
La charge appliquée à un muscle est reconnue comme le premier critère d'hypertrophie. Plus le poids est élevé lors d'un exercice, plus la construction musculaire sera rapide.
Nous savons qu'avec la fonte, il est possible de charger lourd, très lourd. Est-ce le cas également avec l'élastique ?
Le cliché habituel de l'élastique rose pour faire du fitness n'a plus lieu d'être, et pourtant il subsiste ! Aujourd'hui les bandes élastiques proposent des tensions rejoignant celles des machines de musculation. En effet les plus gros élastiques génèrent aujourd'hui des tensions dépassant les 100kg, sans oublier qu'il est possible de les cumuler entre eux !
En termes de charge donc, nous pouvons admettre que les élastiques peuvent offrir un répondant comparable à la fonte.
Au jour d'aujourd'hui aucun exemple sur le long-terme ne semble avoir été fourni sur les résultats en hypertrophie à l'élastique, comparé à la fonte. En effet pour clore ce débat qui déchaîne régulièrement les passions, entre mythes et croyances, un test "grandeur nature" serait particulièrement précieux. C'est ainsi que je me suis personnellement lancé, en septembre 2019, dans un challenge "Prise de masse 100% aux élastiques". Car oui, j'en avais assez des bodybuilders qui juraient père et mère que l'on pouvait devenir massif aux élastiques alors que... eux-mêmes n'avaient pas fait comme cela ! Vous pourrez retrouver ma progression en live sur ma chaîne "Youtube" FIT RICH ici.
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